- Festival d’ Automne
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Το τρίμηνο φθινοπωρινό φεστιβάλ στο Παρίσι περιλαμβάνει φέτος στο πρόγραμμά του μια πλειάδα εκδηλώσεων σε όλα τα πεδία της καλλιτεχνικής δημιουργίας – θέατρο, εικαστικά, μουσική, χορό, κινηματογράφο. Ανάμεσα στους συμμετέχοντες, o Ελβετοαμερικανός καλλιτέχνης Ούγκο Ροντινόνε εκθέτει δύο δημιουργίες του, το σύνολο γλυπτών «Sunrise East» και την εγκατάσταση «How does it feel?». Ο Ζαν-Ζακ Λεμπέλ παρουσιάζει την έκθεση «Soulevements», ο Ουίλιαμ Κέντριτζ το έργο «Ο Βόιτσεκ στο Χάιβελντ» (ο ήρωας του Μπύχνερ στο Γιοχάνεσμπουργκ), παράσταση που συνδυάζει ηθοποιούς, μαριονέτες και βίντεο, ο Χάινερ Γκέμπελς το μουσικό θέαμα «I went to the house but did not enter» και ο Μιχαήλ Μαρμαρινός το έργο του Δημήτρη Δημητριάδη «Πεθαίνω σαν χώρα». Παρουσιάζεται, επίσης, η τελευταία χορογραφία του Μερς Κάνινγκαμ «Nearly Ninety», καθώς και η «Ισμήνη» του Γιάννη Ρίτσου σε μουσική του Γιώργου Απέργη, σκηνοθεσία του Ενρίκο Μπανιόλι και με ερμηνεύτρια τη Μαριάν Πουσέρ. Το φεστιβάλ θα διαρκέσει ώς τις 13 Δεκεμβρίου. [Ματιές στον κόσμο, επιμέλεια: Αγγελική Στουπάκη, Η Καθημερινή, 20/09/2009]
Odéon–Théâtre de l’Europe/Ateliers Berthier
angle de la rue André Suarès et du boulevard Berthier
75017 Paris
07 au 12 NOVEMBREMétro : Porte de Clichy
7 au 12 novembre 20h
dimanche 15h, relâche lundi
16€ à 32€, Abonnement 16€ et 26€
Spectacle en grec surtitré en français
Durée : 1h55Je meurs comme un pays / Dying as a Country
de Dimitris DimitriadisMise en scène, Michael Marmarinos
Dramaturgie, Michael Marmarinos et Myrto Pervolaraki
Décors, Kenny MacLellan
Lumière, Yannis Drakoularakos
Costumes, Dora Lelouda
Musique, Dimitris Kamarotos
Danse, Valia Papachristou
Film, Stathis Athanasiou
Surtitrage, Maria Efstathiadis
[…] « Cette année-là, aucune femme ne conçut d’enfant. » Ainsi commence Je meurs comme un pays : sur fond d’antique malédiction, pareille à celle qui frappa Thèbes dans les derniers jours du règne d’Œdipe. Dimitriadis est Grec, et comme le note son traducteur Michel Volkovitch, “il serait difficile de ne pas voir ici un reflet de la Grèce telle que Dimitriadis l’a connue, […] sous la dictature des Colonels, par exemple”. Mais la Grèce des mythes et celle de l’histoire se télescopent violemment pour faire surgir de leur collision “un pays” qui n’a plus de nom et dont le peuple est irrémédiablement entré en déliquescence. Ce texte fragmenté et jaillissant est d’une densité, d’une violence, d’une richesse de langue qui invitent à la profération. Ses quelques feuillets sont pareils aux restes d’un très ancien manuscrit à moitié consumé. Ils font songer au témoignage d’un historien (d’une historienne, peut-être) qui aurait vécu plusieurs siècles après une inconcevable catastrophe. L’œuvre est criblée de points de suspension entre parenthèses signalant des passages manquants ; du coup, ce livre tronqué semble n’avoir ni vrai commencement ni terme, et paraît avoir été relié par erreur avec une poignante lettre d’amour qui s’achève – mais la fin est manquante – en imprécation désespérée. Depuis sa publication, Je meurs comme un pays, hanté par des échos de la Bible et des grands tragiques, fascine les metteurs en scène. Après la version pour voix seule, conçue par Anne Dimitriadis et interprétée par Anne Alvaro à la MC93, la mise en scène monumentale de Michael Marmarinos et du Theseum Ensemble convoque trente comédiens et une centaine de figurants.
Production Theseum Ensemble, Hellenic Festival
Avec le soutien de la Fondation Alexander S. Onassis et du Ministère grec du tourisme
Production déléguée PRO4
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris